
pobieranie * pdf * do ÂściÂągnięcia * download * ebook
Podobne
- Strona startowa
- Bannalec Jean Luc Sztorm Na Glenanach
- Sasson Jean Corki ksiezniczki Sultany
- Jean Paul Sartre Nausea
- Duquette Anne Marie Ocalony przez miłość
- Rydzynski Marie Szczęśliwy traf
- Gerber Michael Barry Trotter. Tom 2 Barry Trotter I Niepotrzebna Kontynuacja
- Anderson Poul Straśź Czasu Tom 1 Straśźnicy Czasu
- James Herbert Once
- asimov isaac gwiazdy jak pyśÂ‚
- Harrison Harry Planeta Smierci, tom 1
- zanotowane.pl
- doc.pisz.pl
- pdf.pisz.pl
- acwpower.xlx.pl
[ Pobierz całość w formacie PDF ]
92
placer les barils pleins par le même nombre de barils vides en
vue de la nouvelle campagne. Heureusement M. Bourcart trou-
va dans l entrepôt de Victoria un stock qu il se procura à bon
compte. Toutefois, il y eut à les réparer, à les remettre en état.
Gros travail auquel les journées suffisaient à peine, et si le ton-
nelier ne cessa de murmurer en dedans et même en dehors, il le
fit au bruit des mille coups de maillet que le forgeron Thomas et
le charpentier Férut frappaient à ses côtés.
Lorsque le dernier baril eut été débarqué, on procéda à un
complet nettoyage de la cale et du vaigrage intérieur.
Le Saint-Enoch, déhalé de l appontement, avait été conduit
au bassin de carénage. Il importait de visiter l extérieur de sa
coque, de s assurer s il n avait pas souffert dans ses Suvres vi-
ves. Le second et le maître d équipage procédèrent à cette ins-
pection M. Bourcart s en rapportait à leur expérience.
Il n existait pas à proprement parler d avaries sérieuses,
seulement quelques réparations, deux ou trois bandes du dou-
blage en cuivre à remplacer, ainsi que quelques gournables dans
le bordage et la membrure, les coutures à regarnir d étoupe, les
hauts à recouvrir de peinture fraîche. Cette besogne s effectua
sans arrêt, et, certainement, la relâche à Vancouver ne se pro-
longerait pas au delà des délais prévus.
Aussi comprendra-t-on que M. Bourcart ne cessât de mani-
fester sa satisfaction, et le docteur Filhiol de lui répéter :
« Votre chance, capitaine& c est votre bonne chance !&
Pour peu qu elle continue&
Elle continuera, monsieur Filhiol. Savez-vous même ce
qui pourrait arriver ?&
Veuillez me l apprendre&
93
Ce serait que, dans deux mois, après sa seconde campa-
gne, le Saint-Enoch revînt à Victoria vendre une nouvelle car-
gaison aux mêmes cours !& Si les baleines des îles Kouriles ou
de la mer d Okhotsk ne sont pas trop farouches&
Comment donc, capitaine !& Est-ce qu elles trouveraient
jamais meilleure occasion de livrer leur huile à des prix plus
avantageux ?&
Je ne le pense pas, répondit en riant M. Bourcart, je ne le
pense pas. »
Il a été dit que le docteur Filhiol n avait pu pousser ses ex-
cursions hors de la ville aussi loin qu il l eût désiré. Dans le voi-
sinage du littoral, il rencontra parfois quelques indigènes. Ce ne
sont pas précisément les plus beaux types de cette race de
Peaux-Rouges dont il existe encore de remarquables spécimens
dans le Far-West. Non : des êtres grossiers, épais de tournure,
laids de visage, énormes têtes mal conformées, yeux petits, bou-
ches larges, nez abominables dont les ailes sont traversées
d anneaux de métal ou de brochettes de bois. Et, comme si cette
laideur naturelle ne leur suffisait point, n ont-ils pas l habitude,
lors des cérémonies et fêtes, de s appliquer sur le visage un
masque de bois plus hideux encore et qui fait, au moyen de fi-
celles, d horribles grimaces ?&
En cette partie de l île et à l intérieur, les forêts sont super-
bes, très riches en pins et en cyprès surtout. Il fut facile de s y
procurer du bois pour le Saint-Enoch. Rien que la peine de le
débiter et de le transporter. Quant au gibier, il abondait.
M. Heurtaux, accompagné du lieutenant Allotte, put abattre
plusieurs couples de daims, dont le cuisinier tira bon parti pour
les tables du carré et du poste. Là pullulaient également les
loups, les renards, les hermines, très fuyardes et difficiles à cap-
94
turer, recherchées cependant pour la valeur de leur fourrure, et
aussi de très nombreux écureuils à queue touffue.
La plus longue excursion du docteur Filhiol le conduisit
jusqu à Nanaimo, et c est par mer qu il s y rendit sur un petit
côtre affecté au service entre les deux villes. Là s élevait une
bourgade assez prospère dont le port offre aux navires
d excellents mouillages.
Le trafic de Nanaimo tend à s accroître chaque année. Son
charbon, d excellente qualité, s exporte à San-Francisco, dans
tous les ports de l Ouest-Pacifique, même jusqu en Chine et à
l archipel des Sandwich. Depuis longtemps déjà, ces riches gi-
sements étaient exploités par la compagnie de la baie d Hudson.
La houille, d ailleurs plus que l or c est la grande, on
pourrait dire l inépuisable richesse de l île. Nul doute que de
riches dépôts ne soient encore découverts. Quant à ceux de Na-
naimo, ils n exigent qu un travail facile, et lui assurent une ré-
elle prospérité.
Au surplus, l or de cette région du Caribou, de la Colombie
britannique, coûte cher à récolter, et, pour avoir un dollar, il
faut, prétendent les mineurs, en dépenser deux.
Lorsque le docteur Filhiol revint de cette excursion, la co-
[ Pobierz całość w formacie PDF ]